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Couverture du livre "le guide de l'artiste" de Frédéric Brière

Résumé : « le guide de l’artiste », Frédéric Brière

Ecrit par | Résumé de livre | 4 commentaires

Intérêt : Comprendre les attentes du marché de l’art contemporain.
Permettre aux artistes de créer leurs outils en conséquence.

Appréciation subjective du livre

90%

Temps de lecture (hors annuaire)

50%

Niveau de difficulté

60%
Ce livre contient une multitude d’informations très pratiques. C’est une mine d’or qui a été actualisée puisqu’il existe une ré-édition de 2015.
Petit bémol tout de même, il est adapté pour les personnes sortant d’école d’art ; et plus particulièrement aux plasticiens.
Je vais résumer ici plutôt le premier tiers du livre, puisque le reste est un annuaire contenant des centaines d’adresses de galeries, de résidences, de professionnels du livre, d’écoles ou d’aides à la création.

Introduction : l’école d’art, et après?

La première partie est un petit tour du monde de l’art et de ses acteurs. L’auteur nous décrit les fonctions clés existantes dans le monde de l’art : les artistes, les collectionneurs, les institutions ; mais aussi : les commissaires d’exposition les journalistes et critiques d’art, les galeristes, les conseillers en art ; puis les biennales, les foires, les marchés de l’art, et enfin les publics.
Ce premier chapitre est particulièrement intéressant pour ceux qui ne se sont jamais renseignés sur le sujet. On n’y retrouve notamment des informations comme les différences entre les différents marchés de l’art ; ou certaines bonnes pratiques pour comprendre les rôles de chacun et s’y retrouver.
Cependant je m’attarderai surtout sur les 3 chapitres suivants.

Faire ses choix : se positionner en fonction de son travail.

Situer son travail dans l’art

Tout d’abord l’auteur insiste sur le fait de positionner son travail artistique. Il présente des positionnements d’artistes comme Adel Abdessemed, Cyprien Gaillard, Chantal Joffe. Pour se positionner par rapport à l’histoire de l’art, il faut pouvoir  verbaliser son positionnement, et plus particulièrement par rapport :
– au grands courants artistiques
– Aux approches
– aux médiums
– aux thématiques
– à notre regard singulier sur l’époque

Pour verbaliser correctement son positionnement il faut nécessairement deux axes, choisis en fonction de sa proposition artistique.
Il faut pouvoir  positionner sa propre vision du monde contemporain et l’articulation avec notre époque. Bien que l’art contemporain ai des règles, il reste important d’être singulier. « Ainsi Jeffrey Deitch (actuel directeur du MOCA de Los Angeles) raconte que lorsqu’il était galeriste à New York, il recherchait des artistes qui créaient « leur propre univers esthétique, par opposition aux artistes qui se contentaient de créer de beaux objets » en ajoutant avoir rencontré beaucoup d’artistes qui créaient « de beaux objets mais dont on ne peut pas vraiment dire qu’ils ont une vision globale du monde qui se reflète dans leur œuvre ». p.32

Se positionner sur le marché de l’art.

Il existe deux systèmes du marché : l’anglo-saxon et le  français.

Le système anglo-saxon a une approche de tradition judéo-protestante du marché  (aux États-Unis, Royaume-Uni, Suisse, Allemagne).

Là-bas les établissements artistiques sont souvent privés et ces initiatives sont valorisées par la société car elles sont considérées comme bénéfique pour le bien commun. Cette situation où l’État est absent des musées, des acquisitions, est perçu comme plutôt positif car elle réduit la possibilité pour l’état d’influencer, de politiser,  ou d’ ôter son indépendance et sa liberté à l’institution culturelle.
En revanche en France ainsi qu’en Italie, l’intérêt général est principalement porté par l’État et par les collectivités locales. La philanthropie privée est traditionnellement peu développée et même mal vue en terre catholique car dans cette religion, ce n’est pas le don qui procure le salut de l’âme mais la confession et le pardon. Avoir de l’argent et donc relativement suspect.

Les deux types de collectionneurs qui intéressent un artiste émergent sont : les passionnés, et les décorateurs. Dans certains cas, les spéculateurs peuvent être intéressés également.
Le collectionneur passionné est celui qui valorisera le mieux vos œuvres.

Face au marché de l’art, l’artiste a trois choix possibles :
– refuser le système
– exploiter le système
– trouver son équilibre dans le système

Trouver son équilibre consiste à accepter les règles tout en faisant une proposition artistique singulière.
Par ailleurs il faudra être exposé, publié, communiquer, mais aussi poursuivre ses recherches, financer ses productions, et bien sûr accepter le fonctionnement du marché sans problèmes existentiels ( incluant le succès éventuel et l’argent qui en font partie).
Cela implique surtout de tenir sur la durée malgré la pression de la vie personnelle.

Enfin il s’agit de fixer des prix cohérent avec son propre travail ainsi qu’avec les prix du marché de l’art.
Quelques exemples de prix de vente pour un artistes émergent :
– une œuvre papier va se vendre entre 1000 et 3000  €
– une vidéo se vend à partir de 3000 €
– une photographie sera vendue jusqu’à 4000 €

Se positionner géographiquement : en France ou se tourner vers l’international ?

Afin de prioriser les actions que l’artiste va mener à un instant T, il importe qu’il choisisse où s’implanter.
Le premier choix consiste à s’étendre autour de chez soi. Le second choix consiste à choisir un endroit en fonction de la scène artistique (ex: NewYork, Londres, Berlin, etc).

Se positionner dans un réseau

Dans l’art contemporain, la découverte d’artistes passe majoritairement par le réseau. Le premier réseau à exploiter est celui de l’école d’art. C’est d’après l’auteur le point de départ d’un réseau artistique.

En outre, il est important de ne pas avoir une démarche « attrape-tout »dans la création et l’activation de son réseau. Il est important de choisir et de s’investir sur un réseau qui est générationnel, a un positionnement cohérent, a les mêmes attitudes face au marché, sa priorité géographique, etc..

Ce réseau doit comprendre : des émetteurs (artistes) et des destinataires (collectionneurs et institutions), mais aussi et surtout des passeurs et intermédiaires. Ce sont les écoles d’art, les curateurs, les artistes prescripteurs, les journalistes et critiques, les galeristes, les conseils en art, et les maisons de vente.

Quel artiste voulez-vous être ?

L’auteur nous invite à nous poser certaines questions afin de définir et finaliser notre positionnement :
– Créez vous pour vous seul ?
– Créez vous pour vous et aussi pour toucher un certain public ?
– Cherchez-vous à bouleverser les gens ?
– Souhaitez-vous une réponse du marché à votre travail d’artiste ?
– Comment vous imaginez-vous dans cinq ou dix ans et qu’est-ce qui vous satisferais ?
– Êtes-vous prêt à une vie d’engagements artistiques?

Assurer sa visibilité : s’organiser

Si vous n’avez pas d’argent de côté, et personne pour vous aider financièrement, il va falloir exercer un travail d’appoint au départ.
En fonction des besoins que vous avez, vous prendrez un temps plein ou un temps partiel. Deux possibilités s’offrent à vous : prendre un travail d’appoint en lien avec votre pratique artistique ou pas.
Dans le premier cas cela pourra vous apprendre à vous professionnaliser. Vous pouvez par exemple travailler dans une galerie comme assistant régisseur ou assistant général.
Vous pouvez aussi trouver un travail d’assistant d’artiste, ce sera très formateur.
Vous pouvez aussi travailler : dans un musée, dans une école d’art, pour un fournisseur d’art,  comme graphiste ou illustrateur,etc…

Vous pouvez aussi prendre un travail d’appoint sans lien avec l’art :  dans la distribution, la restauration…  Mais attention à ne pas prendre un travail qui prend beaucoup d’énergie ou qui fait travailler la nuit : il faut avoir le temps et la force de créer ses oeuvres également.

L’atelier

Il est important dès le début de prendre au sérieux son lieu de travail. Vous serez peut-être obligé au début de travailler dans votre chambre mais faites le maximum pour vous créer un espace de travail exclusif. Même si c’est dans un garage. Souvenez-vous que « artiste » est votre vrai travail, même si ce n’est pas encore votre seul revenu.
Il peut y avoir aussi la solution de l’atelier en commun. Il permet de rester connecté au monde de l’art.
Dans tous les cas il vous faudra un bail et une assurance pour votre atelier. Cela évite d’ajouter à la précarité de la durée, une précarité juridique. Car souvent, les ateliers d’artistes sont concédés pour un an renouvelable.

Les outils professionnels

Vous êtes artiste professionnel vous devez avoir certains outils indispensables :
–  l’inventaire des œuvres :
C’est un document Excel où on trouve plusieurs colonnes à savoir : image de l’œuvre, titre, année, médium, dimension, édition (unique, multiples), localisation, prix, coup de production, vendu (Oui, non), contact collectionneur, vendeur, date de vente, exposition. Ce fichier doit être mis à jour régulièrement
– la signature et les étiquettes (ou label)
Signez toutes vos œuvres ou créez un sceau ou une étiquette si l’œuvre est montée (photographie sur Dibond par exemple)
Signez, datez, indiquez le tirage et le nombre total de pièces ; indiquez également si il s’agit de preuves d’artistes (ex : 1/2 PA).
– certificat d’authenticité
– facture
– carte de visite

L’administratif

Vous devez avoir une protection sociale, Un statut juridique, payer vos impôts.
Le droit moral de l’auteur est inaliénable et incessible; vos droits patrimoniaux sont cessibles et peuvent être confiés à une société d’auteur.

Le planning, le professionnalisme

Un artiste doit percer avant ses 35 ans dans une galerie internationale. Votre emploi du temps doit donc être respecté et vous devez avoir une vision globale sur l’ensemble de votre planning. Tant journalier que mensuel. Les tâches à effectuer se regroupent par thème :
– visibilité : les taches administratives ou d’organisation ;
– créativité : Les œuvres a créer ;
– visibilité : vos démarches pour vous promouvoir ;
– curiosité : l’ouverture d’esprit et l’aération.
Faites-vous un planning à l’année afin de rendre a temps vos dossiers, pour un salon d’artistes, un prix, une résidence.

Enfin un artiste doit être professionnel. Cela implique de : se présenter à un rendez-vous, de se munir de cartes de visite, de disposer toujours d’un book, de rendre œuvres et dossiers a temps, de répondre aux appels téléphoniques et au mails dans les 24 heures, et enfin d’emballer correctement vos œuvres pour un transports sans risques.
Votre parole a de la valeur, c’est un engagement, respectez la.

Développer sa visibilité : émerger

le book d’artiste

Le book doit être sans cesse actualisé. C’est la clé de votre communication avec tout le monde de l’art.
Le book comporte le contenu qui suit en français et en anglais dans l’ordre suivant :
– 10 images  d’œuvres
Chacune est légendée avec :
– Vos nom et prénom
– Le nom de l’œuvre
– L’année de réalisation
– Le médium
– Les dimensions L x H x P en cm et en inches (1inch = 2,54 cm)
– Mention pièce unique ou édition (+ nbr de preuves d’artistes)
– Éventuellement un commentaire en légende en une ligne.

En cas d’hésitation choisissez toujours les plus belles images visuellement. D’abord une image de l’œuvre dans son entier, ensuite une image d’un détail. Pour finir et si c’est important, l’œuvre en contexte d’accrochage.
Pour les performances et  vidéos, extrayez une image clé marquante visuellement. Éventuellement inclure un quatuor d’images en grille.

– CV

Le CV doit contenir tenir en une page avec :

-Adresse de contacts e-mail et portable
– Votre année de naissance
– Vis et travaille à…
– Éducation/études
– Expositions personnelles : année, titre, lieu, ville, pays
– Expositions collectives : année, titre, lieu, ville, pays
– Résidences : année nom, lieu
– Prix : année, nom, lieu
– Bibliographie, presse
– Collection : (nom, ville, pays)

– Déclaration d’intention

La déclaration d’intention est courte et verbalise votre positionnement dans l’art et la vision du monde  qui vous est propre. C’est votre démarche personnelle et les interactions entre votre pratique artistique et des références auxquelles vous tenez. Ou emmenez-vous le spectateur de vos œuvres?

– Revue de presse

La revue de presse liste tous les articles qui parlent de vous en bien ou en mal :
– Prénom, nom de l’auteur de l’article ;
– titre de l’article, entre guillemets ;
– publication (nom du journal, en italique) ;
– date de parution est/ou du numéro ;
– page où se trouve l’article.
Archiver une copie de l’article avec le logo du journal.

Le Web

Le site Internet est également très important et doit être à jour régulièrement ; il doit être bilingue en français et en anglais.
Il ne doit pas y avoir trop de changements de style graphique.  Ce doit être en rapport avec votre création artistique. Choisissez cependant une typo dans les codes de l’art contemporain.

Contenu du site :
– Œuvres/Works
Structurer la consultation des photos comme vous le souhaitez mais les références et chaque photo doivent être les mêmes  que dans le book. Prenez particulièrement soin de la première image sur laquelle les visiteurs tomberont.
– CV région
– Intention de l’artiste
– Presse bibliographie publication
– Exposition exhibition
– Making of (vidéo) ce sont les coulisses de votre atelier ou d’une exposition.
– Contact
– Blog

Identifier et contacter sa liste d’affinités

Malgré des milliers d’endroits où exposer, il n’y en a peut-être qu’une trentaine adapté à votre proposition artistique.
Il ne faut pas exposer dans des lieux qui dénaturent votre travail. Posez-vous cette question à chaque fois que vous avez une proposition. La réponse constituera votre limite. Voici 5 étapes pour élargir votre réseau dans le bon sens.

– Listez les meilleurs endroits ou exposer en fonction de vos priorités (vendre ou exposer), en fonction du public qui vous correspond. Sélectionnez des endroits  où sont exposés des artistes dont la pratique se rapproche de la votre (âge, approches, médiums, mêmes type de carrière, etc), et qui travaillent avec des artistes nouveau et émergents.

Pour vous aider, faites la liste des artiste dont vous vous sentez proches. A quels endroits ont-ils exposé au votre niveau de carrière? Par quelle galerie sont-ils passés et à quel stade de leur parcours ? Dans quel centre d’art et résidences ont-ils exposé ? Qui était le directeur des centres d’art et les curateur de leurs expositions du début à aujourd’hui ? Depuis combien d’années expose-t-il et combien de résidences ont-ils réalisé au début et maintenant?

Avec ces informations établissez une petite liste de centres d’art, de curateurs et de galeristes qui pourraient être intéressés par votre travail.

– Maintenant , il faut passer à la deuxième étape : trouver dans vos réseaux qui connait une de ces personnes ou qui connait une personne,qui connait, etc…
D’une part dresser la liste des personnes que vous connaissez déjà et d’autres par la liste que ces personnes connaissent et qui vous intéresserait. Vous pouvez faire un tableau avec deux colonnes.

– Demander un entretien avec chaque personne de votre réseau primaire qui connaît quelqu’un que vous aimeriez rencontrer.
Remercier et dites leur pourquoi vous voulez leur avis/conseil. Présentez-vous en une minute. Présenter votre book. Qu’en pensez-vous ? Qui pensez-vous que cela pourrait intéresser? Serait-il possible pour vous de leur communiquer mon book ? Remercier et proposez de le rappeler dans 10 jours.

– Rappelez les personnes rencontrées et tenez les au courant de vos avancées suite à leur recommandation.

–  Si la personne à qui vous avait été recommandé vous recontacte vous pourrez vous voir en entretien. Ce n’est pas la peine de la harceler.
L’entretien efficace consiste  beaucoup plus à écouter que parler : posez des questions, verbalisez les interrogations et les freins que peut avoir la personne face à vous, résumez ce sur quoi vous êtes d’accord, et établissez ensemble la prochaine étape.  Il faut sortir de l’entretien avec une date ou une prochaine étape concrète est claire.

Dans le cas ou tu ne disposes pas de réseau

– Aborder une galerie

Il ne faut jamais envoyer de mails. Ni se présenter directement à la galerie, encore moi durant le montage d’une exposition ou un vernissage.
L’idéal est de connaître réellement la galerie, les artistes exposés et se montrer à tous les événements de cette dernière. Présentez-vous au galeriste et aux artistes et devenez un visage familier et impliqué. Identifiez qui reçoit les nouveaux dossiers d’artistes au sein de la galerie.

– Aborder un centre d’art

Le centre d’art défend une orientation artistique explicitée sur son site Internet. Ces lieux sont meilleurs pour exposer des installations, ou de la vidéo. Si votre travail est en adéquation avec  leur « Mission Statement », postulez en respectant les dates de dépôt de dossier. Les centres d’art sont très sollicités.

– Postuler à une foire d’artiste

C’est une très bonne voie pour se faire connaître. Il faut sélectionner les foires qui correspondent à vos travaux. Par exemple les foires style Bastille sont à fuir, le salon de Montrouge est désormais incontournable. Ce type de foire d’artistes apporte de nombreux contacts.

– Aborder ou créer un espace d’artistes.

Se regrouper entre artistes peut être une très bonne idée. Cela multiplie les possibilités de visibilité. L’idéal est de trouver une vision commune et de monter des expositions-événements temporaires. Il vous faut un concept commun, un nom, un curateur, et un lieu qui vous accueille temporairement.  Vous pourrez réunir du sponsoring pour payer la publicité ; préparer les dossiers de presse ; relancer les journalistes ; organiser un vernissage et y inviter critiques, collectionneurs, institutions, écoles.

– Vous pouvez aussi entrer dans une coopérative permanente d’artistes existante.

– En règle générale les cafés, restaurants, hôtel, les commerces, sont des lieux d’exposition à proscrire car il dévalorisent votre art.

– Vous pouvez également postuler à un prix ou une résidence d’artistes. Soignez votre lettre de motivation et allez voir les lauréats des années précédentes pour vous assurer que vous avez une chance.

– Envoyez son book aux curateurs et conseils en arts : ces professionnels sont ouverts d’esprit.  Ils sont sans cesse en recherche de nouveaux artistes.
Ce sont des gens de réseau et des passeurs qui envoie volontiers des artistes vers des galeries centres d’art ou collectionneurs.

Montrer son travail

Pour être capable de montrer son travail il faut établir une relation humaine avec celui qui se trouve en face de vous. C’est avant tout une rencontre. Adapter-vous à votre interlocuteur. Votre discours ne sera pas le même avec quelqu’un de pressé, un enfant, un profil plus intellectuel.

Il faut savoir présenter son travail en une minute. C’est une situation typique lors d’un vernissage.
Voici un type de présentation à adapter à votre personnalité :

Je suis ( prénom et nom ), je suis sorti de ( telle école) en (telle année) .
Mon travail porte sur (tel thème). Je fais des œuvres qui racontent (tel point de vue sur l’époque) à travers (tel (s) médium(s)) dans lesquelles je donne (votre point de vue personnel). Je me situe dans (telle esthétique ou courant d’inspiration de l’histoire de l’art). Je possède mon atelier dans (telle ville). Je me concentre sur (votre actualité du moment). En projet, je pense (postuler) ou (travailler sur)…

À l’opposé, un artiste pénible est trop passif ; attend tout des autres ; insiste trop quand ce n’est pas le moment ; affiche trop sa timidité ; parle tout bas ; est arriviste ; ne s’intéresse qu’à lui…

Pour montrer votre travail vous pouvez :
–aborder les journalistes,
–organiser des visites d’atelier,
–Organiser des portes ouvertes des ateliers,
–organiser des visites individuelless

Conclusion

Dans tous les cas ne vous laissez  pas atteindre dans votre sensibilité d’artiste. En cas de refus, continuez à bâtir votre réseau et des relations sur le long terme. Travaillez pour rebondir. Les refus sont habituels dans votre métier d’artiste. Il est normal et habituel de devoir postuler plusieurs fois à un prix, une résidence d’artistes ou un programme.
C’est chose normale pour une galerie aussi.

Quatre facteurs de réussite sont importants :
–la singularité de sa proposition artistique,
–le temps consacré à produire des œuvres,
–l’intelligence relationnelle
–La chance.
Les deux derniers éléments ne dépendent que peu de vous alors quoi qu’il en soit, travaillez dans votre atelier.

Couverture du livre

Résumé : Le marché de l’art contemporain

Ecrit par | Résumé de livre | 2 commentaires

Intérêt : comprendre les rouages qui ont conduit les changements du marché de l’art, de l’académisme du XVIII Siècle à aujourd’hui.

Appréciation subjective du livre

90%

Temps de lecture

30%

Niveau de difficulté

40%
Au 18 ère siècle, il existait deux institutions qui avaient toute autorité pour valider une oeuvre : l’Academie des beaux arts et le Salon.
La première formait des artistes aux règles académiques et le Salon validait l’entrée sur le marché. Cependant, l’artiste pouvait vivre, une fois validé, grâce au marché de l’imitation. C’est sur ce marché que les artistes vendaient des tableaux plus petits comme des paysages et des portraits. Ils pouvaient s‘agir aussi de copies de maîtres pour pouvoir vivre.
Plusieurs facteurs vont accompagner l’effondrement de ce système : l’apparition de la photographie,  du tube de peinture en métal, d’écoles d’art moins conservatrices, etc.
Suite à ses changements, la convention officielle n’impose plus des thèmes de peintures comme précédemment à l’académie. La règle devient l’originalité ( unicité, authenticité, nouveauté).
L’artiste transgresse les règles mais doit faire attention à ne pas franchir les limites pour rester dans la course. S’en suit la transgression du public, qui va rejeter l’oeuvre, puis celui des critiques et des institutions qui vont réhabiliter l’oeuvre, malgré le désaveu du public.
On passe de l’évaluation de l’artiste par l’oeuvre d’abord, à son évaluation par l’institution qui le soutient.
Pourtant, même si c’est le schéma validé par les institutions, tous les artistes et collectionneurs ne se plient pas à ce dernier.
Il existe dc plusieurs mondes de l’art.
4 ensembles d’artistes : les professionnels intégrés ; les franc-tireurs ; les artistes populaires de tradition ; les naïfs.
3 genres d’art actuels : le classique, le moderne et le contemporain.
4 marchés de l’art : le marché des chromos (ou décoratif), le marché des artistes en voie de légitimisation, le marché de l’avant-garde médiatisée ; et celui des talents consacrés.
Aujourd’hui, les artistes sont globalement sous le seuil de pauvreté. La majorité sont plasticiens en France et ce sont ceux qui gagnent le moins d’argent. Ils ont souvent un autre petit boulot. Sur le marché décoratif, les artistes gagnent mieux leur vie. Alors, pourquoi les artistes ne changent pas de carrière?
Il est difficile dans l’art de savoir si tu es mauvais ou pas. Le marché, le hasard, et les goûts évoluent. Il n’y a pas de signal clair.
Le collectionneur peut avoir plusieurs motivations. Il veut décorer son intérieur. Socialement, l’oeuvre d’art peut apporter une reconnaissance.
Soit parce que tu possèdes une chose rare, soit parce que tu possèdes une oeuvre chère.
En plus, les collectionneurs sont des découvreurs de talents.
Deux bénéfices apparaissent lorsqu’on achète une oeuvre d’art : l’émotion immédiate ressentie, et le plaisir de la connaissance dont on dispose sur l’oeuvre.
Le fait que les œuvres  acquises prennent de la valeur n’est pas toujours un élément important qui pèse dans l’achat. C’est en revanche très souvent une satisfaction comme preuve sociale du flair de l’acquéreur.
Galeriste est un métier qui est apparut au moment ou la convention de l’art  a changé. Les galeries ont un pied dans la création et un autre dans sur marché. Il existe plusieurs types de galeries. Cela va de la loueuse de cimaise à la mécène qui salarie ses artistes (rare aujourd’hui).
Les maisons de ventes aux enchères ne se sont intéressées à l’art contemporain que dans les années 60.
A 70%,  ce marché est partagé par  Christie’s et Sotheby’s.
Les pouvoirs publics jouent un rôle multiple en France avec des interventions directes : ils achètent des œuvres par l’intermédiaire des fracs, du fnac et des 1% artistique.
Les interventions indirectes sont la mise en place du droit de suite .il permet de récupérer un pourcentage de la vente d’une œuvre à chaque vente qui va à l’artiste ou ses aillants droits. Cependant 90% des œuvres ne sont vendues qu’une fois. Il y a aussi une fiscalité avantageuse pour le mécénat, mais la France n’est pas championne sur ce terrain.
Maintenant qu’on comprend mieux la convention d’originalité, comment se crée le prix d’une œuvre?
L’oeuvre est un bien unique mais on parle aussi d’artistes sous-côtés ou sur-côtés. C’est donc qu’il y aurait un prix normal…
Une oeuvre prend de la valeur quand le circuit marchand et le circuit de valorisation des œuvres s’imbriquent. Il se crée un «  petit événement historique ».
La qualité du travail est validée par les experts ( personnalités du monde de l’art). Ils vont acheter une œuvres écrire une critique, etc.
Les artistes eux-mêmes peuvent être des prescripteurs. De même que les marchands, les collectionneurs, les conservateurs, critiques et commissaires d’expositions.
Les éléments de valorisation quantifiables sont les achats de musé et collections privées, les catalogues,  monographies, critiques dans les revues d’art.
Tout ceci crée la valeur artistique. Mais elle est différente du prix.
Car ce dernier est fonction de l’ensemble des opérateurs du marché, il rentre donc en compte : les rumeurs, les liquidités disponibles au niveau mondial, l’ensemble des médias, la confiance en soi des acheteurs et le mimétisme.
Doncc pour la formation des prix d’une œuvre, il y a 3  facteurs. :
  • la valeur médiatique et le bruit que fait l’artiste dans les médias autres qu’artistiques,
  • le type d’oeuvres (Il y a plus d’acheteurs de pop art, que d’art minimal, par exemple),
  • la convergence des signaux des instances de légitimisation ;
Mais, le marché de l’art est également propice à la spéculation. Car la valeur de l’oeuvre n’est pas fonction de qualités physiques. Ce qui veut dire que les professionnels entre eux peuvent jouer à gonfler des prix, sans même revendre à des collectionneurs. Ils jouent à la chaise musicale entre eux, et quand la musique s’arrête, quelques uns d’entre eux se retrouvent sans chaise.
Évidemment, tous les professionnels ne jouent pas à ce jeu. Cependant, pour un marchand qui est aussi critique et commissaire pour une institution officielle, on peut se poser la question de la valeur de son avis. (De quelle place parle t’il?)
Mais, en vérité, acheter de l’art pour gagner de l’argent est plus que hasardeux. Il ne rapporte pas sur le long terme, le plus souvent. Il nécessite de débourser pour les assurances, la restauration, le transport et la mise disposition.
Il existe cependant 3 stratégies si on souhaite investir dans l’art contemporain :
  • la méthode de l’index (on surveille les prix d’un même groupe d’artistes),
  • Les ventes répétées ( on surveille la progression des prix sur un échantillon d’oeuvres passées plusieurs fois en vente. C’est notamment efficace sur les multiples ),
  • Les prix hédonistes ( cette méthode consiste à considérer l’ensemble des œuvres et d’en sortir des éléments quantifiables (taille signature, matières) et de se référer à  » l’ indice de prix  » correspondant ).
En règle général les placements en art sont à la fois plus risqués et moins rentables que ceux sur le marché financier traditionnel. Il peut y avoir des possibilités de très bien rentabiliser. Mais les statistiques affichent  une forte probabilité de rendement faible.
Ceux des investisseurs qui se spécialisent et s’informent (sur un courant, une période, un sujet) peuvent voir leurs rendements sensiblement augmenter.
On retrouve aujourd’hui des œuvres qui se moquent du marché. La reproductibilité, l’éphémère et le monumental sont autant d’entraves au marché de l’art, qui doit se réinventer.
C’est le cas de la photo, des multiples et gravures qui font l’objet d’une réglementation mise en place progressivement (numérotation, valorisation de signature, etc).
Les performances et installations, également, qui sont des « oeuvres-service » et ne sont pas un bien patrimonial.
C’est pourquoi on voit apparaitre une hybridation des modèles économiques de l’art.
Il y a diverses possibilités de  revenus pour les artistes qui créent ce type d’oeuvre. En général, les œuvres monumentales ou installations sont utilisées plus dans une optique de visibilité pour vendre d’autres œuvres, plus abordables, ou des dérivés (photographies, dessins préparatoires, études, etc). Le but est de capter l’attention.
Cela peut permettre aussi à l’artiste de créer des œuvres monétisables, et de garder les recherches et expérimentations pour des performances ou installations qui ne se laissent pas monnayer.
Il est possible également pour l’artiste d’emprunter au spectacle vivant  ses modèles, en se faisant payer par cachets, droits d’auteurs, etc.
De même l’artiste pourra être rémunérer pour des livres publiés de son travail, ses films, etc.
Néanmoins cela va complexifier d’autant sa fiscalité.